Sur une presqu’île liégeoise en bord de Meuse, se dessine un projet urbain inédit : Rives Ardentes. Un quartier qui entend allier écologie, mobilité douce et qualité de vie.
Lancé en 2020 avec les premiers permis, Rives Ardentes prévoit plus de 200.000 m² construits, dont 1.325 logements. Mais la démarche est claire : « Il fallait penser sur le long terme », explique Laurent Malard. « Le projet est phasé sur vingt ans, et ce phasage est très important car il doit notamment permettre aux habitants de se sentir chez eux, sans avoir l’impression de vivre au milieu d’un chantier permanent. »
Aujourd’hui, les premiers occupants sont arrivés : 200 logements sont en cours de livraison, tandis que 15.600 m² de bureaux et 2.200 m² de commerces sont déjà construits . « Nous entamons la deuxième phase avec la même logique : progresser pas à pas, tout en assurant la cohérence du projet », précise-t-il.
Logiquement, l’écoquartier se distingue d’abord par son respect de l’environnement. Laurent Malard : « Seulement 20 % du site est bâti. Les 80 % restants sont dédiés aux espaces verts, parcs et zones de rencontre. C’est un vrai poumon vert dans la ville. »
Autre caractéristique majeure : La mobilité douce. Ici, aucune voiture ne circule en surface. « Hormis pour les livraisons, déménagements ou services d’urgence, les voitures accèdent au site via une entrée unique qui les dirige vers un vaste parking souterrain de 1.000 places. Les habitants privilégient ainsi la marche, le vélo et bénéficient de la proximité du nouveau tram de Liège qui les mène très facilement dans le centre de la ville. Deux arrêts desservent le quartier », poursuit-il.
Sur le plan énergétique, Rives Ardentes s’appuie sur un réseau de chaleur innovant, un réseau d’eau chaude alimenté par la combustion de déchets. « Cela permet de chauffer les logements sans rejeter de CO₂, et de réutiliser une énergie qui autrement serait perdue », souligne Laurent Malard. Plus largement, le projet s’appuie sur une conception durable avec des panneaux solaires ou encore des matériaux écologiques.
Mais Rives Ardentes ne se limite pas à ses atouts techniques. « L’idée est d’en faire un quartier autonome, avec toutes les fonctions d’une ville : logements, commerces, bureaux, services, loisirs », décrit Laurent Malard. Sa localisation en presqu’île renforce son originalité : « L’eau entoure le site et nous avons même prévu une marina offrant un emplacement à 80 bateaux et une capitainerie. Cela crée une identité forte et attractive. »
Autre atout distinctif : la connectivité. Dès leur acquisition, les nouveaux habitants sont sollicités pour l’installation de la fibre optique, en partenariat avec Proximus. Une démarche proactive qui positionne Rives Ardentes comme un quartier à la pointe numérique, garantissant une solution performante aux besoins croissants en connectivité. Laurent Malard ajoute : « La fibre est essentielle dans un nouveau quartier comme Rives Ardentes, car elle garantit une connectivité rapide et fiable, indispensable pour le télétravail, l’enseignement en ligne et les loisirs numériques. Elle contribue aussi à l’attractivité du site, en offrant aux habitants un cadre de vie moderne et tourné vers l’avenir. Il est indispensable de garantir une solution de connectivité performante. »
Malgré les défis – notamment convaincre des habitants d’acheter alors que le chantier s’étale sur plusieurs années – Laurent Malard reste convaincu que Rives Ardentes peut servir de référence. « Comme tout projet, celui-ci est perfectible, mais il peut inspirer d’autres villes, notamment en matière de mobilité, d’énergie ou de mixité fonctionnelle. Avec Rives Ardentes, nous démontrons qu’il est possible de construire un quartier durable, agréable à vivre et tourné vers l’avenir. »
Avec sa vision écologique, sa forte identité urbaine et sa quête d’une qualité de vie qui répond aux exigences actuelles et futures, Rives Ardentes s’impose déjà comme un laboratoire de la ville de demain.
