« Une puce quantique calcule en 5 minutes ce que le plus puissant des ordinateurs mettrait 10 000 000 000 000 000 milliards d’années à calculer. » C’est ce que titrait un journal à la fin de l’année 2024. Les ordinateurs quantiques doivent cette puissance à leurs bits quantiques ou qubits. Les ordinateurs ordinaires fonctionnent avec des bits qui sont soit 0, soit 1. Dans les ordinateurs quantiques, les qubits peuvent être 0 et 1 en même temps. Lorsque vous demandez à un ordinateur ordinaire le chemin le plus rapide pour sortir d’un labyrinthe, il passera en revue toutes les options une par une. Un ordinateur quantique les teste simultanément et peut ainsi effectuer des calculs infinis à la vitesse de l’éclair.
Pour connecter ces ordinateurs quantiques, il faut un réseau informatique tout aussi performant. C’est exactement l’objet de la chaire Proximus à la KU Leuven. Dans les années à venir, les chercheurs étudieront comment envoyer des données sur des distances de plus en plus longues entre les superordinateurs. L’idée est de trouver le moyen de le faire en toute sécurité. En effet, la technologie quantique est si puissante et si rapide que la sécurité des données actuelle est loin d’être suffisante. Un nouveau type de « cryptage » des données est donc nécessaire : incassable et résistant aux nouvelles cybermenaces.
Un ordinateur quantique a besoin d’un réseau tout aussi prodigieux.
La science et le monde de l’entreprise multiplient les expériences pour mettre en pratique la technologie quantique. Par exemple, pour développer de nouveaux médicaments, mieux organiser le trafic (aérien) et fabriquer des batteries de voiture plus puissantes et moins chères que celles d’aujourd’hui. Mais les ordinateurs quantiques pourraient également mieux prédire les tendances du marché dans le secteur de l’immobilier, en se basant sur des centaines de variables qui influencent les prix de l’immobilier, les taux d’intérêt et les modèles de demande.
Non, pas encore. Depuis les années 1980, Amazon, Google et IBM, entre autres, se sont lancées dans une course vers le premier ordinateur quantique utilisable. Ce n’est que lorsque les résultats seront suffisamment fiables que la technologie quantique pourra être déployée dans la pratique. La technologie n’est peut-être pas encore au point, mais nous réfléchissons déjà à la sécurité des données.
Proximus n’est d’ailleurs pas à son premier essai quantique. En 2023, en collaboration avec Nokia, nous avons réussi à crypter une vidéo transmise à l’aide de la technologie quantique.
