Très concrètement, une smart city est une ville qui met à profit toutes les technologie à sa disposition pour considérablement améliorer la qualité de vie de ses habitants. Mais surtout, les villes intelligentes intègrent une dimension environnementale à leur fonctionnement. Pour bien comprendre comment cela fonctionne et quels sont les objectifs de telles villes, il faut vous présenter les 6 piliers sur lesquels se repose une smart city.
Une mobilité intelligente : c’est peut-être l’aspect le plus important, que ce soit en faveur de l’environnement ou pour le bien être des citoyens. Une smart city se doit de mettre en place des transports en commun durables et interconnectés afin de diminuer leur empreinte environnementale. Une ville intelligente peut ainsi utiliser tout un tas d’outils fournissant un flux de données incessant pour réguler le trafic en temps réel et ainsi réussir à le fluidifier. De cette manière, un citoyen réalise ses trajets beaucoup plus rapidement. De plus, les transports durables, généralement électriques, permettent bien sûr de diminuer l’empreinte carbone d’une ville mais aussi de réduire sa pollution sonore.
Un environnement 2.0 : parmi les nombreux défis auxquels doit faire face une ville intelligente, l’un des plus périlleux est la gestion de l’environnement. Une smart city doit trouver des moyens efficaces et écolos de gérer ses déchets mais aussi développer l’utilisation des énergies renouvelables dans tous les aspects de la gestion de la ville. Enfin, une smart city doit considérablement développer et multiplier les espaces verts pour le bien être de ses habitants.
Une économie locale : une smart city se doit de privilégier les circuits courts dans l’économie et le commerce. Elle doit développer le commerce local pour d’une part créer de l’emploi mais aussi diminuer son empreinte carbone. En développent le commerce local, une ville intelligente deviendra également un pôle d’innovation et sera plus attractive.
Une gouvernance intelligente : qui dit numérisation et nouvelles technologies dit montagne de données recueillies. Dans une smart city, les autorités doivent promettre une totale transparence de l’utilisation de ces données aux citoyens. Mais en plus de la transparence, une ville intelligente doit permettre aux habitants de participer aux décisions prises par les autorités et les dirigeants de la ville.
Un mode de vie moderne : comme on l’a dit, l’objectif est de considérablement améliorer les conditions de vie des citoyens. Cela passe par un meilleur accès à l’enseignement, la culture et le développement du « vivre ensemble ». Comment améliorer le vivre ensemble ? En améliorant les infrastructures de la santé et améliorer la sécurité. Tout ça grâce à l’Internet des Objets qui connecte des objets connectés aux individus. Un exemple ? Des caméras de surveillance qui permettent de protéger des lieux publics en analysant le flux de passants. Ou des applications indiquant les hôpitaux ou médecins les plus proches.
Mettre le citoyen au cœur du fonctionnement : comme dit plus haut, le citoyen doit participer aux prises de décisions en participant, par exemple, à des assemblées générales. Mais on peut aller plus loin. Les dirigeants peuvent permettre aux habitants de soumettre de nouvelles idées pour améliorer le fonctionnement de la ville et ainsi devenir de véritables parties prenantes de la politique urbaine.
Maintenant que l’on a la théorie place à la pratique. Pour que tous les éléments cités ci-dessus se mettent en place, il faut bien entendu exploiter toutes les ressources technologiques à disposition. Mais pas seulement ! Comme nous l’avons dit, il faut également travailler ensemble en considérant le citoyen comme partie prenante dans la transformation des villes.
Prendre en compte leurs avis, idées, suggestions et coups de gueule. Mais avant de se mettre au travail, il faut précisément identifier les principaux défis à relever et ensuite tout mettre en place pour y parvenir. Ensuite, on peut commencer à expérimenter des choses et observer comment ces nouveautés sont accueillies par les citoyens. Dans tous les cas, cela passe par une consultation des habitants pour être au courant de ce qu’ils attendent.
Il faut également faire confiance et travailler avec les startups de la ville ou du pays, toujours à la pointe de la technologie, qui peuvent proposer des solutions numériques aux grands enjeux des villes intelligentes. Aussi, les petites entreprises sont plus concernées et au courant des véritables besoins des citoyens. De cette manière, les usagers seront mis au centre de toutes les préoccupations des villes. Et ça tombe bien car toutes les technologies actuelles comme les réseaux sociaux permettent de créer des liens plus forts entre les autorités et les citoyens en ayant plus facilement accès à leurs désirs et attentes.
En parlant de PME, les villes peuvent également créer de nouveaux Parcs d’Activités Economiques pour permettre la rencontre des petites et des grandes entreprises, le tout dans un environnement moderne et équipé des meilleures infrastructures en termes de technologie. Tout cela permet de créer de l’emploi et donner une nouvelle impulsion technologique à la ville intelligente.
On peut ainsi tous ces canaux pour mieux communiquer avec les citoyens, entendre leurs opinions et les tenir au courant de toutes les avancées réalisées en ville et leur expliquer tout ce qu’il est possible de faire pour améliorer leur quotidien. On pense par exemple à diverses applications permettant, entre autres, à favoriser la mobilité en indiquant les emplacements des parkings gratuits à l’extérieur de la ville ou trouver des bornes de recharge électrique.
On pense également aux panneaux placés aux quatre coins de la ville permettant aux habitants d’être au courant de tous les événements organisés dans leur ville ou quartier et ainsi renforcer ce fameux « vivre ensemble ». Des informations qui peuvent également être diffusées via les réseaux sociaux, SMS ou mails.
Enfin, en ce qui concerne la sécurité, les caméras de surveillance ont un rôle important à jouer. Grâce à elles, les infrastructures et bâtiments publics sont mieux protégés et sécurisés. Il aussi plus facile d’être informé en cas de problème et de réaliser de la prévention plus efficace grâce aux réseaux sociaux et SMS.
Dans notre pays, les choses se mettent en place petit à petit, dans de nombreuses villes belges, les outils mis à disposition des citoyens se multiplient pour améliorer leur quotidien. Par exemple, à Bruxelles, l’application Fix My Street permet à tous les Bruxellois de signaler la présence de déchets ou décharges sauvages dans les rues pour qu’ils soient évacués le plus vite possible.
À Anvers, on va encore plus loin, la ville a placé des capteurs dans les poubelles ou dans les conduites d’eau. Grâce à ces capteurs, les services de nettoyage savent précisément quand une poubelle doit être vidée. On peut également vérifier facilement la qualité de l’eau et prévenir les inondations.
À Namur, on tente de dynamiser la mobilité en proposant des abribus intelligents dotés de panneaux donnant des informations précises sur l’état du trafic et le temps à patienter pour voir arriver un bus. Ces informations, aussi disponibles via les smartphones, permettent aux Namurois de mieux planifier leur voyage et diminuer les imprévus sur leurs trajets. Pour proposer toutes ces informations, des données sont recueillies via des caméras et radars situés un peu partout dans la ville. Toutes ces données peuvent également être envoyées aux GPS de tous les automobilistes pour avoir des informations en temps réel et ainsi adapter leur itinéraire.
Mais plus globablement, on peut citer l’offre croissante des vélos électriques ou mêmes des trotinettes dans les grandes villes. Ceux-ci contribuent à faciliter la vie des citoyens mais aussi de préserver leur environnement.
Des initiatives se lancent un peu partout dans le pays pour passer les smart cities dans la réalité comme le projet flamand Smart Flanders qui regroupe 13 grandes villes et dont l’objectif est d’utiliser l’Internet des Objets pour connecter les Objets connectés aux intérêts des individus et ainsi leur rendre la vie plus facile. On va donc dans la bonne direction mais il y a encore un long chemin afin que le pays ne soit peuplé que de villes intelligentes hyper connectées.