La question clé est donc : que faire de tous ces bâtiments ? Démolir et reconstruire ou rénover ? L’étude néerlandaise « Rekenen aan de bestaande woningvoorraad » de 2024 est claire à ce sujet : la rénovation est toujours plus durable. Les coûts sont jusqu’à 30 % moins élevés dans le cas d’une rénovation que dans le cas d’une démolition et d’une reconstruction, et l’empreinte carbone est réduite de 20 à 50 %. Tant pour les constructions résidentielles que pour la construction d’écoles.
Mais pour atteindre les objectifs climatiques de 2030 et 2050, le rythme des rénovations est aujourd’hui beaucoup trop lent. Aujourd’hui, chaque année, 1 % des bâtiments font l’objet d’une rénovation énergétique. Ce rythme devrait au moins doubler. À cette fin, l’Union européenne mise sur la réglementation, les normes, le financement et la sensibilisation dans le cadre d’une véritable « Renovation Wave ». La Belgique a réservé 2,2 milliards d’euros pour la rénovation des bâtiments. Une partie de ces fonds provient du pot européen.
Grâce à des laboratoires vivants et à des collaborations entre secteurs, de nombreuses expériences ont été menées ces dernières années pour accélérer le rythme des rénovations en Belgique. BE REEL!, en collaboration avec Bruxelles et les villes de Flandre et de Wallonie, a élaboré des instruments politiques et des outils pour la mise en œuvre de stratégies de rénovation. Living Labs Brussels Retrofit a réalisé des expériences de rénovations collectives, des stratégies de rénovation et la création d’une société d’investissement, entre autres. Avec oPEN Lab, VITO/EnergyVille transforme 33 habitations dans le quartier du Waterschei à Genk en bâtiments à énergie positive grâce à un concept de rénovation collective.
Pour une transition énergétique plus efficace des bâtiments, mais aussi plus intelligente, VITO/EnergyVille a également développé le Smart Readiness Indicator. Le score reprend les systèmes numériques actuels des bâtiments et indique comment rendre ces technologies plus intelligentes. Quelle est la capacité énergétique du bâtiment ? Répond-il aux besoins des résidents et des usagers ? Les systèmes tiennent-ils déjà compte de l’offre en énergie et des prix du marché à ce moment-là ?
Vous vous demandez comment Proximus contribue à rendre les bâtiments plus intelligents ? En savoir plus :
