Le secteur immobilier vient de traverser une période difficile. Il s’est vendu 15 % de logements en moins en Belgique en 2023 par rapport à 2022. Cette tendance s’est poursuivie jusqu’au début de l’année 2024. Au cours des trois premiers mois, les achats en Belgique ont diminué de 7 % par rapport à la même période en 2023. Les taux d’intérêt hypothécaires et les prix élevés ont empêché les jeunes, en particulier, d’acheter des biens immobiliers. Depuis juillet 2024, les achats sont repartis à la hausse. En raison de la baisse des taux d’intérêt, le nombre d’achats au troisième trimestre a été supérieur de 5,9 % à celui de 2023. Les jeunes achètent à nouveau.
Les achats de biens immobiliers ont augmenté de 5,9 % par rapport au troisième trimestre 2023.
Entre fin 2021 et fin 2024, les prix des maisons neuves ont augmenté de 16,2 % et les prix des appartements neufs de 14,8 %. Ces fortes hausses ont pris fin depuis, y compris pour les logements existants. Le prix médian au troisième trimestre était de 380 000 euros pour les constructions 4 façades et de 245 000 euros pour les appartements. C’est dans la Région de Bruxelles-Capitale que les logements restent les plus chers. Il faut en effet débourser 505 000 euros pour une construction fermée ou 3 façades et 1 020 250 euros pour une construction 4 façades.
Le 1er janvier 2025, en Flandre et en Wallonie, les droits d’enregistrement pour l’achat d’une maison individuelle occupée par le propriétaire ont diminué. En Wallonie, ils sont passés de 12,5 % à 3 %, en Flandre, de 3 % à 2 %. C’est une bonne nouvelle pour ceux qui hésitaient à acheter un logement et, espérons-le, pour le secteur immobilier. Le nouveau gouvernement flamand a également décidé d’assouplir l’obligation de rénovation. Cette mesure pourrait rendre les logements plus anciens à nouveau attrayants.
Les mesures gouvernementales vont-elles stimuler le marché de l’immobilier ?
Depuis des années, les Pays-Bas sont confrontés à une pénurie de logements abordables et de qualité. En Belgique aussi, une pénurie de logements se profile, car l’offre de logements ne suit pas la demande. Les secteurs de l’immobilier et de la construction ont demandé à plusieurs reprises aux gouvernements d’assouplir la politique des permis et d’aménager le territoire par-delà les frontières des communes.